Après avoir été le partenaire « formation » de l’ARMEF (Antenne Mécanisation de l’AFOCEL : Association Forêt Cellulose) qui concevait, développait et produisait les premières machines d’abattage vendues sous la marque SIFER (devenues depuis SIFOR….), le CFPPA le Chesnoy a repris l’activité formation de chauffeurs de machines forestières en 1995 au moment de la fermeture de cette structure basée à Fontenay sur Loing à 15 km de Montargis.

Ainsi commença l’histoire de la machine forestière au CFPPA du Chesnoy auparavant uniquement spécialisé dans le domaine du machinisme agricole. C’est aussi pour cette raison que fût acquis le matériel forestier pédagogique de l’Armef, en septembre 1995, composé alors d’un Termit KF 40, d’un Cemet SM 845 et d’un tracteur Renault 1181-4 équipé forestier.

C’est sur ces fondations que cette spécialité fût développée.

Depuis toutes ces années, le CFPPA le Chesnoy est resté fidèle à l’approche « terrain » de ses formations. Pour ce faire, l’accent a été mis sur les moyens matériels mis à disposition de nos stagiaires car dans l’esprit de l’équipe du centre, le métier s’apprend sur les machines et sur les chantiers. Cette démarche a imposé ensuite de créer une structure spécifique pour l’importante logistique nécessaire pour l’entretien, la réparation et la mise en œuvre de notre parc machine.

Cette démarche de formation est coûteuse, très probablement condamnée et impose une implication totale de l’équipe et des stagiaires.

Ce blog s’adresse à tous ceux que la machine forestière passionne et à ceux, qui sait, qui aimeraient comme nous, faire de cette passion leur métier.

Le blog présente en premier lieu le programme de nos stagiaires en formation longue ( Brevet Professionnel Travaux Forestiers - Spécialité Conduite de Machines Forestières). Durant la période de stage en entreprise ( mars et avril), le CFPPA reçoit plusieurs groupes pour une sensibilisation à la connaissance et à la conduite des machines forestières: l'EPL et ses centres constitutifs (CFA de Bellegarde, LPA de Beaune, Ecole des Barres à Nogent sur Vernisson) mais aussi des écoles beaucoup plus éloignées désireuses de profiter de notre parc de 12 machines forestières.


vendredi 6 novembre 2015

Formation "Conduite de Machines Forestières" 2015 / 2016 - Semaine 10




La formation continue est une expérience exigeante et notre groupe en fait, en ce moment, l’amer constat.
Ce domaine professionnel de la conduite des machines forestières demande un très large éventail de compétences qu’il faut acquérir et  maîtriser en quelques semaines seulement. En effet, au terme de cette semaine de formation, il faut se rendre à l’évidence, que la pratique machine sur chantier sera terminée dans cinq semaines…si les conditions climatiques restent évidemment exceptionnelles comme elles le sont en ce moment.
C'est en effet sur ce modèle (22 semaines en centre) que nos formations, partout en France sont programmées alors que, dans les pays de "culture forestière" tels que la Finlande et la Suède, un diplôme d'opérateur machine nécessite trois années de formation........ 
Il sera alors temps, aux premiers jours de l’année 2016, de se consacrer totalement, aux modules techniques du programme : soudure, électricité, transmission, hydraulique, moteur, électronique, diagnostic de pannes…. Sans oublier l’initiation à la conduite de l’abatteuse.
Fin de programme qui a lui seul peut laisser perplexe si l'on compare le contenu et le temps disponible.
J’exerce, il est vrai, une forte pression sur le groupe, tant je sais l’attente et l’exigence justifiée de la profession. La réalité du monde professionnel de la mécanisation forestière croisera la vie de nos stagiaires au début du mois de février, autant dire demain ! Les fautes acceptables en formation, le manque d’autonomie et d’initiatives… deviendront rédhibitoires en entreprise, les rendements de formation compréhensibles, certes, deviendront insuffisants en stage…
Rares sont les formations qui osent prétendre que 90 % des stagiaires intégreront l’entreprise. 
A une seule condition : travailler, écouter, s’investir, s’acharner, et cultiver en permanence sa curiosité. Apprendre de chaque situation, de chaque panne, de chaque expérience ou savoir faire de l'un de ses collègues de formation.
Il faut simplement ré-apprendre à apprendre.



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Etape symbolique en ce début de semaine, avec la première présentation, sur une simple photo..., de notre future onzième machine qui arrivera au centre au milieu du mois!
A suivre..... 



Côté Chantier, Louis gère la situation au mieux, comme à son habitude.
Petit lot quotidien de soucis mécaniques, quelques passages très humides à franchir et malgré tout une pile qui s'élève.  


Cinq machines sont dorénavant sur ce chantier.
810 B - 678 - 820 - 208F - Wisent



Nul n'est tenu à l'impossible...


Nouvelle expérience...


Derniers réglages sur le PVG et maintenant le 820 semble donner satisfaction aux utilisateurs.


Maintenance et surveillance au quotidien.




Fin de la préparation et chargement du Cemet en fin de journée.


Première expérience de débusquage pour le groupe avec, certes, un outil qui ne simplifie pas la tâche.


Première journée essentiellement consacrée au câblage



Cette photo pourrait avoir pour légende:
 " Pourquoi ne pas rêver, qu'un jour, toutes nos machines deviennent de magnifiques simulateurs..."
Belle frayeur pour notre ami dont les tremblements se sont arrêtés quelques heures plus tard.
Il est facile de comprendre la genèse d'un tel incident, il serait facile d'en rire...
Mais il s'agit bien là, de ce qu'est la réalité d'une formation terrain avec ses situations à risques qu'il faut expliquer, enseigner et ...ne pas reproduire.

Cet "incident" montre à quel point la mise en application sur le terrain des techniques de débardage répond à de multiples règles.
 La maîtrise d'un poste de conduite et des commandes, aussi simples soient-elles, est incontournable.
Etre attentif, réactif, observateur. Savoir anticiper.
Le temps dont nous disposons sera certainement notre principale limite pour atteindre ces objectifs. 


Le binôme fonctionne parfaitement avec le Valtra et la pince



 Petite accalmie sur le projet tracto-forestier car les deux chantiers mobilisent une grosse partie des troupes.
Cependant le blindage ventral avance.



Poursuite des découpes de pièces.


Si le mot "châssis" ne vous dit rien, alors jetez un œil à cette photo !!